Randonner au Kirghiztan, les hommes:

  Dés la moindre vallée, le paysage est parsemé ici et là de campement de Yourtes, un peu plus légères que celles des Mongols mais tout aussi enfumées ! Eleveurs dans l'âme, sitôt les derniers soviétiques repartis, ils ont vite repris leurs habitudes ancestrales. En fait il s'agit plutôt de transhumance que de nomadisme: les troupeaux sont montés dès la pousse de l'herbe après la fonte des neiges et sont gardés sur-place, la famille établissant son campement à peu près toujours au même endroit pour la saison. Il y a le troupeau de brebis, quelques chèvres et le troupeau de jument. Parfois des vaches qui ressemblent tout à fait aux nôtres, juste un peu plus petites. Ils redescendront en Septembre en essayant de ne pas se faire surprendre par la neige qui peut se révéler un piège redoutable.

 

 

 

 

 

 

 

Les poulains sont attachés dans la journée sur une ligne fixée au sol ce qui garantit que les juments ne s'éloigneront pas. L'attache est suffisament courte pour les empêcher de têter. Comme en Mongolie, les juments sont regroupées plusieurs fois par jour. Chaque poulain est présenté à sa mère pour déclencher la venue du lait ce qui permet de traire la jument pendant ce temps. Les poulains seront libérés pendant la nuit et se contenteront du lait nocturne. Le lait est stocké dans un tonneau et brassé régulièrement dans la journée selon un tour de main bien précis et fermente doucement: c'est la raison de cette odeur aigre qui envahit les narines dès qu'on entre dans une yourte. Ce breuvage appelé " Koumiss ", est consommé toute la journée par toute la famille y compris les plus jeunes enfants car c'est leur première source de protéine. Toutes les occasions sont bonnes et la rencontre d'un cavalier étranger en est une très bonne : certains aiment et d'autres pas, en tout cas on ne peut rester indifférent !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Souvent méfiants au premier abord, les éleveurs sont vite très accueillant quand ils sont rassurés. Gais et enjoués, friand de plaisanteries, curieux de tout, ils sont jamais pressés. Le tissu familial est dense ; nous avons surpris souvent de réels moment de tendresse entre le père et ses enfants. Les grands-parents sont bien sûr très respectés et la femme ne semble pas trop rejeté dans une condition inférieure. Ils sont musulmans avec un savant mélange de chamanisme et surtout très loin des intégrismes tristement connus.

 

 

 

 

Nous garderons d'eux une image de cavaliers exceptionnels: nous avons chevauchés avec des cavaliers littéralement vissés sur leur cheval, qu'il y ait une selle ou pas, quelquesoit la pente ou la nature du sol, et quelquesoit l'allure du cheval ! Il est vrai qu'ils ne sont pas très tendres avec la bouche et les flancs de leur monture, mais il faut reconnaitre qu'ils en font vraiment ce qu'ils veulent.
 
Nous avons eu la chance d'assister à la finale d'un championnat d'Asie Centrale d'Oulak Tartich (le fameux Bouzkachi turc) où 2 équipes se disputent le corps d'une chèvre sans tête ... et on comprend mieux ensuite dans quelle sorte de "manège" ils ont été formés à l'équitation locale: âmes sensibles s'abstenir ... mais quelle ambiance !

Le Kirghiztan à cheval, présentation

Le pays et les chevaux

La sellerie et Sacha , le sellier

 

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